L’école primaire est une partie de vie fondamentale……. Son souvenir nous replonge dans l’enfance comme une bulle intemporelle gravée dans nos mémoires…
Le 5 septembre, l’intervention de Sylvie CADDET, des Archives Départementales, a permis aux nombreux anciens élèves présents de revivre ce moment et de nous le faire partager.
Le cartable remplit de documents d’époque notamment des iconographies ou des plaques de verre de 1900, Mme CADDET a très rapidement libéré la parole des anciens écoliers.
Laissez-vous emporter par les témoignages suivants, ils ne vous laisseront sûrement pas indifférents :
Comment vous vous rendiez à l’école ?
A pied. Pour certains l’école se trouvait dans le même quartier, pour d’autres il fallait 1 h de marche pour s’y rendre. On portait des sabots, des galoches ou des brodequins. Une ancienne élève habitait en Savoie et allait parfois à l’école en skiant.
Comment étiez-vous habillé ?
En blouse sombre obligatoire avec un liseré bleu ou rouge. Celles des enfants de l’assistance publique étaient grises. Pour les garçons, la culotte courte était monnaie courante à l’époque avec des chaussettes longues. La coupe courte était de rigueur pour éviter les poux.
Les filles portaient des jupes plissées et des chaussettes hautes, en été comme en hiver !!
Aviez-vous un cartable ?
Oui, le cartable musette. On y mettait nos affaires d’école et notre repas. Plus tard, on avait un cartable à poignée.
Vous êtes allés à l’école jusqu’à quel âge ?
Jusqu’à 14 ou 15 ans. L’école c’était les vacances car sinon il fallait travailler. On gardait les vaches et les chèvres.
Etiez-vous dans une classe unique ?
Dans les petites communes oui.
L’instituteur habitait dans l’école.
A Salavas, il y avait une école ménagére. On apprenait à coudre, à broder.
Etiez-vous souvent absents ?
Oui, à cette époque il y avait beaucoup d’absentéisme. Nous devions aider nos parents pour travailler dans les champs, pour garder les troupeaux, pour les fenaisons ou pour faire le ménage.
Quel était votre emploi du temps ?
Nous allions à l’école du lundi au samedi matin. Les jours de repos étaient le jeudi et le dimanche. La rentrée était au 1er octobre, cela nous permettait de travailler dans les vignes et dans les champs plus longtemps
Quelles matiéres étaient enseignées ?
Le français, l’arithmétique, l’application écrite (faire des lignes), l’histoire et la géographie, la gymnastique, le chant, la dictée et la leçon de choses qu’il fallait appliquer et le faire bien. Les bons points et les images récompensaient les meilleurs élèves.
En début de journée, chaque matin, il y avait la leçon de morale. Il s’agissait de valeurs morales, de régles de vie en Société.
Nous étions nombreux mais le maître gérait la classe d’une main de fer. On respectait beaucoup le maître. On se levait à son arrivée, on ne le tutoyait pas et ne l’appelait jamais par son prénom.
Quels étaient vos jeux de récréation ?
Les billes : les agathe, l’œil de perdrix et les boulards,ou encore les osselets, le ballon, le jeu du chat perché, Cola maillard, la corde à sauter, la marelle, les jeux de ronde avec la Ronde du muguet :
« A la ronde des muguets,
Sans rire et sans parler,
La premiére qui rira,
Au piquet y restera. »
Avec soin et application, Quelques « anciens élèves » ont repris la plume Sergent-Major pour nous faire revivre les pleins et les déliés avec une incroyable beauté du geste.
Ils ont été enchantés par cette expérience, cette immersion dans l’insouciance, celle du temps « Des doigts pleins d’encre ».
